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    Le musicien raté, La diaphonie inachevée
    ré-partition interrogative en deux mouvements, pour deux ensembles de personnages, d’écrivains et de musiciens. Colloque international
    CRLC, Stéphane LELIEVRE et Emmanuel LASCOUX
    Labex OBVIL
    vendredi 23 et samedi 24 mai 2014 Maison de la recherche de Paris-Sorbonne, 28, rue Serpente, salle D 040
    « La musique continua. — "Assez ! assez !" criait-il. — "Un peu de patience" répétait Bouvard. Pécuchet tapotait plus vite sur les lames de verre, et l’instrument vibrait, et le pauvre homme hurlait, quand le médecin parut, attiré par le vacarme. »

    Voilà peut-être le seul passage où Flaubert – dont on sait qu’il invente le « ratage » en littérature, jusqu'à lexicaliser le terme en ne cessant de se l’appliquer dans sa Correspondance –, fait superbement « rater » la musique : fiasco attendu, car la musique ne peut échapper à l’anti-pédagogie de Bouvard et Pécuchet – et double, puisqu’ici décuplé en déroute musicothérapique par le fatal secours de la médecine.

    L’évocation littéraire d’un tel « ratage musical » suscite les questionnements suivants :

    - Est-on donc en droit de chercher « le musicien raté » en amont de la littérature ?
    - Que devient en aval, jusqu'à nous, cette figure ?
    - Faut-il franchir les bornes génériques pour le trouver ?
    - Quelle part de rêve peut comporter ce « ratage » délibéré du « personnage musical » ?


    Mais qui se cache derrière la figure du « musicien raté » :

    - un « vrai » musicien, compositeur et/ou interprète ?
    - un musicologue, selon la vieille boutade des musiciens ?
    - un philosophe, depuis Socrate, dont on rapporte le regret de n’avoir pu mettre Ésope en musique, jusqu’à Nietzsche au moins, qui a écrit de la musique, sur la musique, contre la musique, et presque uniquement grâce à elle, à condition d'appeler Musique toute la production des Grecs ?

    Et si seul le maître des mots peut vraiment « dire » ce « ratage », l'écrivain veut-il, doit-il, peut-il réchapper du destin de « musicien raté », quand le silence même lui est soufflé par le rythme, et que « les dieux vocaux, asémantiques » chers à Quignard, ne l'écoutent ni ne l'exaucent ?

    Nous nous proposons, au cours de ces deux journées d’étude, d’apporter quelques éléments de réponse à ces problématiques – ou de débattre toute autre question suscitée par les différentes figures possibles du « musicien raté », qu’il s’agisse de personnes réelles ou de personnages de fiction, d’écrivains ou de musicologues recourant aux mots plutôt qu’à l’art musical, ou de « musiciens ratés » pratiquant leur art malgré tout, tantôt par aveuglement (par surdité !), tantôt par choix.

    *
    Vendredi 23 mai Premiers éclats

    MATIN
    9h : accueil des participants
    9h15: Emmanuel LASCOUX
    (Université Paris-Sorbonne - CRLC)
    Ouverture des journées
    puis
    Interview filmée de Didier Wampas

    Contes bruyants d’Allemagne,
    de France et de Lusitanie
    1/ Deux Allemandes,
    sur le motif du « primum vivere, deinde decantare » ?
    9h45-10h15 : Agathe SUEUR
    (CPGE littéraire, Montreuil)
    Instruire et divertir : Caraffa, le charlatan musical de Johann Kuhnau
    10h15-10h45 : Martin KALTENECKER (Université Denis Diderot, Paris)
    Le musicien raté de Grillparzer
    a-t-il réussi sa vie ?

    10h45-11h : discussion
    Pause

    2/ Pavane du Musicien déchu, Fado du roman déçu? (1)
    11h15-11h45 : Marie-Hélène RYBICKI (Université de Potsdam, Allemagne)
    Le cas Ferret ou « L'esquisse de la vie d'un virtuose » par Charles Barbara
    11h45-12h15 : Stéphane LELIEVRE
    (Université Paris-Sorbonne - CRLC)
    Le Baron de B… : fortunes et infortunes littéraires d’un musicien raté

    12h00 : discussion
    Repas

    APRES-MIDI

    Intervalle immense,
    dissonance absolue

    1/ Ratage antique ? Ratage critique ?

    14h00-14h30 : Sylvain PERROT
    (École Française d'Athènes)
    Les musicographes grecs étaient-ils des musiciens ratés ?

    14h30-15h00 : Charles ARDEN (Université Paris 8, Vincennes
    à Saint-Denis)
    Le critique : artiste raté !
    ou comment la critique musicale renforce la créativité des œuvres

    15h00-15h15 : discussion
    Pause


    2/ Musique fictive, musique factice? Deux fictions contemporaines

    15h30-16h : Marcin STAWIARSKY (ERIBIA, Université de Caen Basse-Normandie)
    Fragilités musicales : Infinity
    de Gabriel Josipovici

    16h-16h30 : Jean-Philippe URY-PETESCH
    (Enseignant, musicien et producteur)
    Les visages du ratage musical dans le roman dystopique de
    Thomas Clément : Les Enfants du Plastique


    16h30-16h45 : Discussion


    Samedi 24 mai Voix de secours
    MATIN
    Pavane du Musicien déchu, Fado du roman déçu? (2)
    9h30-10h : Marisa NEVES HENRIQUES (Université de Coimbra, Portugal) :
    Cruges, « grand diable écervelé, pianiste et maestro avec un grain de génie »

    On ne joue plus ?
    1/ Scie et lancinement
    10h-10h30 : Damien DAUGE
    (Université de Rouen)
    La musique abandonnée. Flaubert et le renoncement musical.
    10h30-11h00 : Sabrina LUSURIELLO (Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle)
    Marguerite Duras et la musique :
    « [son] plus beau ratage, [sa] plus belle réussite »
    11h - 11h15 : discussion
    Pause

    2/ Ratages en scène
    11h30-12h : Sylwia KUCHARUK
    (Institut de Philologie Romane, Université Marie Curie-Skłodowska,
    Lublin, Pologne)
    Le musicien raté dans l’œuvre de Jean Anouilh
    12-12h30 : Michela LANDI
    (Université de Florence, Italie)
    Les planches et la fosse d’orchestre: leurre et espoir de la musique chez Louis-René Des Forêts et Yves Bonnefoy

    12h30-12h45 : discussion
    Repas
    APRES-MIDI

    De la musique après toute chose ?


    1/ Silence! On écrit!

    14h30-15h : Christophe IMPERIALI (Université de Lausanne, Suisse)
    Mallarmé, musicien silencieux

    15h-15h30 : Caroline ANDRIOT-SAILLANT
    (CEREDI, Université de Rouen)
    Du ratage mécanique aux phrases dégradées : quelles ambitions pour la poésie de Pierre Alferi ?



    15h30-15h45 : discussion
    Pause



    2/ Pour une Contre-Musique?

    16h-16h30 : Élodie NEL
    (agrégée de musique - Hambourg, docteur en musicologie de l'Université d'Évry Val d'Essonne)
    Robert Caby, un artiste éclectique à contre-courant de l’histoire

    16h30-17h : John RABY
    (Université Rennes 2)
    Les Residents ou l’anti-pop music


    17h-17h30 : Stéphane LELIEVRE
    Clôture…
    et hommage à la plus géniale des musiciennes ratées : Florence Foster Jenkins
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