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    Eduardo MANET (écrivain, dramaturge et scénariste): Pourquoi une langue plutôt qu'une autre?
    Séminaire "La valeur littéraire à l'épreuve de l'archipel: les écritures des Caraïbes et les études postcoloniales"
    Romuald Fonkoua, Véronique Gély, Renée-Clémentine Lucien, Alexis Tadié, Kerry-Jane Wallart
    Labex OBVIL, CIEF, CRLC, CRIMIC, VALE
    Jeudi 10 avril 2014, 17h00, salle des Actes, Paris-Sorbonne
    Pour le CRLC, Véronique Gély
    La conférence d'Eduardo Manet, écrivain, dramaturge et cinéaste, sera introduite par Renée-Clémentine Lucien et précédée d'une présentation du séminaire de recherche interdisciplinaire "La valeur littéraire à l'épreuve de l'archipel: les écritures des Caraïbes et les études postcoloniales" par Romuald Fonkoua.

    Eduardo Manet, né à Santiago de Cuba, écrit en français.
    Ses oeuvres ont été traduites dans 34 langues.
    Il a été honoré deux fois par la République française.
    Il obtient en 1989 le prix Lugné Poe SACD pour Les Nonnes.
    Il a obtenu en 1992 le prix Goncourt des lycéens pour L'Ile du lézard vert (Flammarion) et, en 1996, le prix Interallié pour Rhapsodie cubaine (Grasset).
    En avril 2006, Eduardo Manet a été président d’honneur de la Foire du Livre de
    Limoges.
    Président du Jury de l’Aneth, Grand Prix du théâtre en 2006.
    Il est aussi membre du Jury théâtral d’Amédée consacré aux auteurs de langue
    française de la Caraïbe qui s’est tenu en Guadeloupe en juin 2006.
    Président du Prix Les Deux Océans, destiné aux écrivains d’Amérique Latine.
    Biarritz, octobre 2006.
    Il a été administrateur (théâtre) de la SACD durant 6 ans et actuellement Président du Conseil permanent des écrivains. http://www.cpecrivains.asso.fr/

    Séminaire "La valeur littéraire à l'épreuve de l'archipel: les écritures des Caraïbes et les études postcoloniales"

    Si le cœur théorique du Labex "Observatoire de la vie littéraire" concerne l’émergence et la constitution de la catégorie de la valeur littéraire, en particulier pour le domaine littéraire français, il semble bien que celle-ci, pour être appréhendée, doive être confrontée à d’autres traditions qui placent la question de la valeur au centre de la perception de la littérature. Un premier travail d’approche consistera à réfléchir à la présence de la valeur littéraire dans d’autres traditions nationales, et à estimer son importance par rapport à la tradition française. On prendra comme première hypothèse de travail l’idée selon laquelle, dans les littératures occidentales, les points de contact se font précisément autour de cette question de la valeur : le rôle crucial des traductions et des retraductions dans la circulation des littératures, laisse supposer que la question de la valeur se définit aux frontières entre les traditions nationales.

    On rencontre donc, dès le démarrage d’un tel programme, la question de la canonisation des œuvres et des auteurs. Si cette question a rarement été abordée frontalement par la critique française, elle a fait l’objet de débats parfois houleux dans le monde anglophone. Car les critiques adressées aux défenseurs du canon sont venues en grande partie des études culturelles et postcoloniales, dont l’apport important, et qu’il faut continuer d’examiner, est inséparable d’une réflexion sur la valeur littéraire. En invitant à un décentrement du regard, sans pour autant le rendre périphérique, en réfléchissant à la migration des concepts, à l’éclatement des littératures et des canons, pour ne pas dire, chez certains théoriciens, à la remise en cause de toute notion de « valeur », les études postcoloniales en particulier invitent à une salutaire remise en perspective des traditions nationales. La pensée de l’errance et de l’archipel défendue par Glissant, l’écriture en pays dominé poétisée par Chamoiseau, les angoisses autour du choix de la langue, manifestes chez Confiant (mais au même titre chez Ngugi wa Thiongo par exemple), alimentent en retour une réflexion littéraire sur la théorie, une conception du discours littéraire que la théorie ne peut seule embrasser. On en tirera pour conséquences, d’une part la nécessité de penser la question de la valeur à partir d’une réflexion qui refuse de séparer la « production littéraire » de l’acte critique, et d’autre part, un indispensable éclatement des cadres nationaux.

    C’est ainsi que le programme propose de développer une enquête sur la Caraïbe anglophone, francophone et hispanophone conçue comme une entité éclatée, l’archipel cher à Glissant. Pour le romancier et essayiste anglophone Wilson Harris (1964), de même, le concept d’ « Antillais » est une nébuleuse, un ensemble de liens subtils, latents que le roman explore. Dans le domaine hispanophone, Antonio Benítez Rojo (1998), romancier et essayiste cubain, s'est appliqué à décrire la Caraïbe et à théoriser dans une perspective postmoderne sa configuration « archipélique », et ce qui fait son unité. Il ne s’agira pas pour autant de revenir une nouvelle fois sur les fondements des études postcoloniales, objets de divers ouvrages collectifs (Loomba et al. 2005 par exemple ; Smouts 2007 pour la France), mais de s’inscrire dans une démarche qui poursuive le projet heuristique des études postcoloniales en retournant les concepts à des traditions littéraires spécifiques (voir, pour l’Inde, Boehmer et Chaudhuri 2011), la Caraïbe ayant ici force d’exemple. L’utilisation des traditions classiques dans le monde postcolonial, le dialogue entre les littératures classiques et les littératures postcoloniales seront ici approfondis. On espère, dans la confrontation entre différentes traditions littéraires et linguistiques (langues créoles, anglaise, française, espagnole…) au sein d’un même espace, approfondir la notion même de valeur, redéfinir les cadres de référence à partir desquels elle se construit, explorer le rôle de la littérature sous toutes ses formes, y compris l’essai, dans cette perspective. C’est ainsi que l’on espère voir émerger des réflexions autour de la valeur littéraire qui auront aussi pour contrepartie une dimension ironique, l’émergence d’un échange frauduleux, une posture comique qui privilégie la marchandise dévaluée.

    Le programme, qui a été lancé à l’automne 2013 avec le colloque sur « Les Classiques aux Amériques », prend la forme d’un séminaire régulier autour des Caraïbes et de la valeur littéraire organisé à l’université de Paris-Sorbonne au cours des années 2013-2015, de journées d'études, et d'un colloque conclusif. Il associe des chercheurs des équipes CIEF, CRLC, VALE, et CRIMIC de l’université de Paris-Sorbonne mais a pour vocation d’établir des liens d’une part avec des centres de recherche des universités des Antilles, et d’autre part avec des réseaux internationaux.
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